Parmi les mouvements intéressants pour limiter notre consommation et défendre l’environnement, se trouve le minimalisme. Courant d’abord présent dans le design, cet art de vivre s’est développé en flèche (merci Marie Kondo) depuis quelques années et il s’avère être un bon outil pour freiner sa consommation. 

Qu’est-ce que le minimalisme ? Comment peut-il être intéressant pour l’environnement et pour soi-même ? Comment l’appliquer et comment j’ai réussi à me l’approprier (ou pas) ? On en parle ensemble dans cet article !

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Qu’est-ce que le minimalisme ?

Le minimalisme est un courant de l’art contemporain, de la musique, de la mode et même de l’information – si, si : on en apprend des choses en faisant des recherches ! Cependant, le minimalisme qui nous intéresse aujourd’hui est plutôt philosophique et associé à un mode de vie. Découverte.

Le minimalisme : définition

Le minimalisme est une philosophie et un mode de vie qui se sont construits récemment dans les sociétés occidentales en opposition au consumérisme. Il s’agit de supprimer de nos vies toutes les possessions qui nous distraient de ce qui est réellement important dans nos vies.

Le minimalisme dans la culture populaire

Dans la culture populaire, le minimalisme a récemment explosé grâce à la japonaise Mari Kondo, créatrice de la méthode de rangement KonMari. Autrice, home organiser, formatrice et récemment animatrice de sa propre émission télévisuelle aux États-Unis et au Japon sur Netflix, elle donne un nouveau souffle au minimalisme. Dans sa vision, il s’agit de limiter ses possessions aux objets qui font naître une émotion positive chez nous. Marie Kondo n’est donc pas aussi extrême que peuvent l’être les personnalités du minimalisme qui prône une dizaine de possessions. Elle privilégie l’ordre au minimalisme.

Minimalisme ≠ zéro déchet

Bien que souvent associés (notamment du fait qu’ils sont tous les deux liés par Béatrice Johnson dont on va reparler ensuite), minimalisme et zéro déchet ne sont pas équivalents. 

Si le minimalisme est un véritable mode de vie qui consiste à resserrer sa consommation et ses achats sur l’essentiel, le zéro déchet est plus porté sur l’utilisation des denrées et sur la production de déchets. Ces deux mouvements sont, de fait, liés, mais ne sont pas identiques.

Le minimalisme dans la consommation responsable

Le minimalisme est donc un mode de non-consommation qui s’oppose au consumérisme. En cela, il est compatible avec la consommation responsable telle qu’on la définit ensemble dans l’article du blog qui lui est consacré.

La consommation responsable consiste en effet à moins acheter et à utiliser jusqu’au bout les objets que l’on possède. Deux comportements qui sont très proches de la mentalité du minimalisme. Adopter un mode de consommation minimaliste, c’est tendre naturellement vers une consommation bien plus responsable – même s’il existe quelques limites dont on parlera un peu après !

Le minimalisme dans les objectifs du développement durable

Tu le sais désormais : Renbo Club aime penser ses objectifs en fonction des 17 objectifs du développement durable (les fameux ODD dont j’ai fait mon cheval de bataille 🐴 ). Le minimalisme trouve sa place dans l’ODD 12 : Consommation et production durables. Comme nous venons de le montrer, le minimalisme est en accord total avec une consommation plus respectueuse.

Le minimalisme : des livres pour aller plus loin

Tu aimerais en apprendre plus sur ce mode de vie et sur la philosophie qui porte ce mouvement ? Voici plusieurs livres que je peux te proposer :

La magie du rangement, par Marie Kondo. 

La magie du rangement est un livre où tu retrouveras des outils et astuces pour mettre en place le minimalisme chez toi. C’est un must si tu te sens dépassé par ton intérieur et ta vie. Attention tout de même : l’approche de Marie Kondo n’est pas spécifiquement portée sur le respect de l’environnement et tu pourras avoir besoin d’approfondir certaines notions – typiquement sur le recyclage et la deuxième vie des objets. 

L’art de la simplicité, par Dominique Loreau

Dominique Loreau est une autrice française qui propose des textes qui vont au-delà de la transition d’un mode de vie “classique” à un mode de vie minimaliste. Dans L’art de la simplicité (mais elle a écrit plusieurs essais), elle explique comment se sentir à l’aise avec moins de possessions.

Zéro déchet, par Béa Johnson

Dans Zéro déchet, Béa Johnson, blogueuse et référence dans le mouvement minimaliste et zéro déchet, décrit sa transition et son mode de vie. Si cela peut être un peu culpabilisant (je ne te conseille pas de tout mettre en œuvre au départ au risque de te perdre et de te décourager), c’est un bon livre pour découvrir les fondamentaux du minimalisme !

En quoi le minimalisme peut-il être intéressant ?

Si tu as fait des recherches sur le minimalisme et que tu as atterri ici, c’est ce que ce mode de vie t’intéresse – ou du moins, t’interroge. En quoi est-il intéressant dans une démarche positive pour l’environnement ? Et quels sont ses avantages pour toi ?

Pour l’environnement

On l’a dit un peu plus tôt, adopter un mode de vie minimaliste, c’est, assez naturellement, acheter moins, et par ricochet, adopter un mode de vie plus respectueux de l’environnement. 

En effet, si tu n’achètes qu’une tenue par an, même si tu ne privilégies pas la marque la plus propre, ce sera moins polluant que si tu achètes dix tenues, même issues de marques nickel chrome !

Minimaliste ≠ écologiste

Le mouvement du minimalisme tel qu’on l’entend aujourd’hui s’applique essentiellement aux possessions matérielles. Si tu participes à de nombreux voyages ou si tu pratiques de nombreux loisirs, tu peux tout de même avoir un impact sur l’environnement !

Tu veux en savoir plus sur les loisirs respectueux de l’environnement ou sur des expériences de vie qui n’impactent pas négativement l’écologie ? Au Renbo Club, nous te parlons aussi des loisirs et des expériences ! Rejoins-nous !

Pour soi-même

À titre personnel, il peut aussi y avoir des avantages à tendre vers un mode de vie plus minimaliste.

Libérer sa tête et son espace 

Avoir beaucoup de possessions peut être oppressant. Les placards combles, le dressing qui déborde, la sensation de trop plein… Adopter le minimalisme permet de se libérer de cette impression d’oppression perpétuelle. 

Libérer son esprit

Plus encore, se débarrasser de certaines de ses possessions permet de se débarrasser de poids émotionnels très lourds. Les objets sont porteurs de sens, ils portent la trace d’erreurs passées, de relations non achevées, d’échecs… Les revoir au quotidien peut être une réelle source de mal-être. S’en débarrasser peut offrir un apaisement – c’est le cœur de la méthode de Marie Kondo.

Se recentrer sur ce qui “compte réellement”

Les personnes qui possèdent le moins sont souvent les plus généreuses. Le but ultime du minimalisme est de se recentrer sur soi-même, sur ses relations avec les personnes que l’on aime et sur les moments passés ensemble. 

Faire des économies

De façon plus terre-à-terre, adopter le minimalisme c’est faire des économies et se donner la possibilité d’investir sur des achats mieux sélectionnés, plus en accord avec tes nouveaux besoins. 

Comment je me suis appropriée (ou pas) le minimalisme ?

Ma découverte du minimalisme

J’ai pour ma part découvert le minimalisme il y a plusieurs années grâce au livre de Marie Kondo que je te recommande un peu plus tôt. 

Ce que j’en retiens : 

  1. Garder uniquement ce que tu aimes ;
  2. Trouver une place pour chaque chose : avoir un rangement adapté par type d’item est essentiel pour garder sa maison organisée ;
  3. Se débarrasser du reste (quelque chose qui n’a pas de place sera forcément mal rangé !)

Grâce à cette méthode, j’ai réduit ma garde robe considérablement. Avant, mon dressing prenait tout un mur de ma chambre, maintenant mes vêtements sont dans un placard de deux mètres cinquante partagé avec mon mari et on a une penderie d’un mètre cinquante. Bref : on s’est bien amélioré ! 

Ma vision du minimalisme

À titre personnel, j’admire les personnes qui sont capables de réduire leurs possessions mais si j’ai réussi à faire de gros progrès, je ne me considère pas comme minimaliste.

J’aime trop posséder des éléments qui me rappellent des endroits, des moments. J’aime les beaux cadres photo, les catalogues d’exposition, les livres photos. J’ai besoin d’agréger mes souvenirs dans de beaux objets. Ma maison est donc loin d’être vide et blanche comme celle de Béa Jonhson. Tu peux d’ailleurs le deviner dans les vidéos de Renbo Club !

Je l’assume aujourd’hui : je ne suis pas parfaite ! Je préfère faire attention à ma manière de consommer de façon à avoir un impact moindre.

3 astuces pour commencer le minimalisme

Cette liste d’astuces n’a pas vocation à te rendre minimaliste dans les 10 minutes qui viennent. Ce serait très irréaliste de ma part que de te proposer ça alors que je viens moi-même de t’avouer que je n’avais pas encore passé ce cap ! Tu trouveras ici des petites astuces pour 

#1 Trouver une passion minimaliste

Au centre de la philosophie et du mode de vie minimalistes, le fait de parvenir à se retrouver soi-même. Savoir s’aimer et se divertir sans matériel superflu est essentiel pour tendre naturellement vers le minimalisme. 

Quelle passion minimaliste t’anime ? 

En vrac : 

  • Une majorité de sports ne demandent qu’un équipement minimum ;
  • Les pratiques liées aux arts sont souvent peu demandeuses en équipement : l’écriture, la peinture, la gravure et j’en passe !
  • Les belles histoires (lecture, cinéma, théâtre…) sont aussi de belles passions. 

#2 Tenter la méthode Marie Kondo une fois

Grossièrement, la méthode Marie Kondo consiste à rassembler dans un endroit de sa maison l’ensemble de ses possessions liées à un type (carnets, vêtements, sacs…). Il s’agit ensuite de toutes les étudier, avec attention, les unes après les autres : lesquelles t’apportent de la joie quand tu les voies et quand tu les utilises ? Ne garde que celles qui te sont utiles et celles qui t’apportent de la joie. Jette / recycle / revends les autres items. 

N’applique cette méthode qu’une fois, pour une catégorie de possessions. Pour commencer, je te recommande de le faire avec quelque chose de plutôt simple émotionnellement – genre tes casseroles. Tu verras si ça te botte ! (Et spoiler : il y a de fortes chances pour que toute ta maison y passe ! Mais pas de pression !)

#3 Dormir sur tes envies

Troisième astuce : n’achète jamais rien tout de suite

Ignore les alarmes du marketing de l’urgence qui te hurlent qu’il ne te reste que quelques heures pour passer commande. Ignore tes envies subites. 

Lorsque tu t’apprêtes à faire un achat, prends toujours le temps de dormir dessus. Laisse passer une nuit (ou un peu plus, si tu en ressens le besoin) et demande-toi, le lendemain, si l’idée de posséder cet objet t’apporte toujours autant de joie. Au-delà de la question du besoin et de l’utilité d’un objet, questionne-toi en termes de plaisir.

Le marketing et la publicité sont très forts : ils créent l’envie si vite et si fort qu’ils annihilent parfois toute notion de filtre en nous. Ne pas acheter directement est le meilleur conseil que je peux te donner ! 

Astuce : tu as attendu trop longtemps et tu réalises a posteriori que tu avais vraiment vraiment envie de cet objet ? Regarde sur les plateformes de deuxième vie que sont le Bon Coin ou Vinted : il est possible que tu aies une seconde chance !

Cette petite liste d’astuces a été pensée comme les vidéos Quick Starts que je te propose quand tu adhères à la première formule de Renbo Club ! Le but de ces vidéos : te proposer des actions à faire de ton canapé en quelques minutes pour changer ta consommation !

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On conclut !

As-tu déjà envisagé de devenir minimaliste ? À moins que tu ne le soies déjà ?! Partage avec nous en commentaires (ou sur Instagram !) ce que c’est que le minimalisme au quotidien !

Lorena 🌈